5 novembre 2006
8 octobre 2006
27 septembre 2006
Nouvel extrait
J’oublie mon ancien corps, je ne veux plus me souvenir si Marion Deshayes fut belle ou non. Ce corps nu que je peux désormais voir me dégoûte, amaigri et livide qu’il est, tout entier traversé par d’épaisses cicatrices. Les tuyaux entrent dedans comme dans une machine délabrée, les aiguilles le percent de toute part et des liquides le traversent produisant un bruit sale, tel un vulgaire égout. L’enveloppe est déchirée. Incognito passe dessus son regard débonnaire, je n’en éprouve aucune gêne. Ma nudité est à lui, je la lui laisse, je n’en veux plus.
19 septembre 2006
Comment se procurer Une Terre de Trop?
Caractéristiques
Gérald RUAULT
Une Terre de Trop
Editions Bénévent
ISBN 2-7563-0175-2
326 pages
20,50 euros
En librairie :
De nombreuses librairies proposent le livre en rayon:
- la librairie du Centre Leclerc à Cogolin
- la librairie de Cogolin
- la librairie Expression de Sainte-Maxime
- la librairie Rencontre à la Croix-Valmer
Partout ailleurs en France, vous pouvez commander le livre en librairie ou à la FNAC (distributeur: Casteilla). Sa distibution est nationale et si le libraire ne le possède pas, il pourra le commander facilement au distibuteur dans des délais rapides.
Par internet:
Via les enseignes ultresécurisées que voici:
Par l'auteur
- téléphone (06.09.99.05.09 ou 04.94.54.71.74)
- courrier (9 rue Blaise Pascal 83310 COGOLIN)
- mail (gegdred@wanadoo.fr)
Sur simple demande, en joignant un chèque libellé à l'auteur (20,50 euros + frais de port), je vous adresserai un exemplaire du livre par la poste.
A la salle d'exposition de Ramatuelle:
Durant tout l'été, le livre y est proposé. C'est aussi l'occasion de découvrir des oeuvres d'art originales exposées dans cette très belle salle ( des scultures africaines durant tout le mois de juillet par exemple).
28 août 2006
Une Terre de Trop sous le signe du Coq...
21 août 2006
La Croix-Valmer, l'écriture, l'enfance...
6 août 2006
Nouvelle rencontre à Cogolin
17 juillet 2006
2ième salon du livre d'Entrecasteaux
16 juillet 2006
Présentation du livre à Cogolin
Galerie du Centre Leclerc - Cogolin
De 10h00 à 20h00
Photo : Une Terre de Trop au rayon NOUVEAUTES
du Centre Leclerc de Cogolin
Article paru dans Var-Matin le 21 juillet 2006
(cliquez sur l'image pour l'agrandir)
3 juillet 2006
Une Terre de Trop passe à la télé
26 juin 2006
Le livre disponible sur Alapage et Fnac
Chers internautes, vous pouvez désormais commander le livre sur le site Alapage, (un clic ici pour accéder à la page) l'un des tout meilleurs sites de vente en ligne de livres, cd, dvd... A noter que ce site est ultrasécurisé et propose très souvent la gratuité des frais d'envoi. N'hésitez surtout pas à poster vos commentaires à partir du site Alapage pour par exemple donner un avis sur le livre...
C'est fait, le livre est aussi référencé Fnac. Et c'est ici que ça se passe!
25 juin 2006
Votre avis sur le livre
21 juin 2006
Rencontre en musique à Ramatuelle
8 juin 2006
A l'attention des libraires
27 mai 2006
Extrait
Je veux une carte, un repère, le témoignage du temps qui s’égraine. J’en ai assez de ce ciel. Je veux savoir quand je dors, quand je suis éveillée, quand j’attends et depuis combien de temps l’oiseau est reparti. Il me faut les aiguilles, il me faut un tic-tac.
Je bouge enfin la tête, de quelques centimètres vers la droite. Le point de mire est le même, ce bleu limpide d’un vaste champ de torpeur, cette quiétude insupportable… J’en ai la nausée. Je ferme les yeux et je pleure. Je pleure à l’intérieur, un hoquet me fait vomir, je vomis dans ma gorge, je gémis de douleur. J’ignore si ce coma est illusion ou réalité, si je vis tout de l’intérieur, dans mon esprit, un phare éteint au milieu de la violence des abymes. ça peut durer des heures, des secondes, des minutes, tout y est confondu, tout semble déjà vécu. Consumé. ça aura pu durer ce que dure une vie, juste ce que dure un souffle, ce que met le cerveau à se nourrir en oxygène ou bien à crever en séchant au milieu des cendres et de la terre. Tout est déconnecté, abscons et uniforme. J’abandonne ma tête des quelques centimètres possibles, éreintée par cette lutte ineffable. Dans mon champ de vision surgit soudain une silhouette. Celle, gracile d’une fillette blonde.
15 mai 2006
La couverture du livre
Découvrez la Quatrième de couverture
Le véhicule de Marion Deshayes quitte la route et s’embrase, c’est l’instant Tornado, celui où sa vie entière va prendre un incroyable tournant. Quand un mystérieux homme en blanc l’extrait des flammes et lui promet un long voyage, elle ignore s’il la conduit au paradis ou bien si elle doit s’attendre à vivre l’enfer sur terre.
Son père Samuel, photographe désabusé, va se lancer à sa recherche et à travers elle, à la recherche du père qu’il n’a jamais été.
Dans son premier roman, un récit à deux voix ésotérique et troublant, Gérald Ruault met en scène le mécanisme de la folie humaine, nous livrant une histoire où se mêle violence, religion et manipulation mentale.
A travers ses deux personnages principaux, une femme au destin tragique et un père rongé par les remords, il revisite l’origine du monde en transformant l’histoire d’Adam et Eve, et nous entraîne dans les dérives de la société moderne, terrains de jeux de nouveaux dieux fous à lier.
12 avril 2006
Les personnages : Marion Deshayes
"Je suis morte un jour de pluie parce que j’adorais la pluie. Quand j’étais petite, je me cassais toujours la figure en glissant dans les flaques d’eau.
Marion Deshayes. C’est comme ça que je m’appelais.
Il m’était arrivé d’entendre des témoignages de gens ayant vécu des expériences de mort clinique ou de comas profonds. Certains disaient avoir traversé l’au-delà ou survolé leur propre corps pendant de longues minutes : leur récit m’avait toujours paru grotesque. De même que la religion, chimère bardée de légendes pittoresques, dictature lénitive affirmant qu’il n’existe qu’un seul Dieu, et que ce Dieu aime les Hommes, les protège tout en permettant qu’ils s’autodétruisent sauvagement à coups de machettes, de winchester, de gaz moutarde et de bombe atomique.
Je ne crois en rien et je suis morte toute seule parce que j’ai vécu toute seule, au milieu d’autres créatures qui pensaient pouvoir planter des drapeaux sur mon corps, voler des bouts de moi, des pigments. J’ai vécu toute seule une vie fugace pleine de chair, de sperme et de parfums légers, sans jamais me soucier de l’autre. L’autre n’aura été pour moi qu’un prédateur.
Le but de Marion Deshayes sur Terre ? Ne faire que désapprendre et tout réinventer."
Marion et la solitude. Marion et ce passé qui s’efface, se désintègre en quelques heures, en quelques jours. Et l’effroyable doute quant à savoir si cette douleur, cette violence, cette nudité permanente et ces visages qui la scrutent, si tous ces mensonges à répétition, ce n’est pas ça finalement, de mourir.
6 avril 2006
Les personnages : Samuel Deshayes
Je m’appelle Samuel Deshayes. "
5 avril 2006
Un roman à deux voix
28 mars 2006
Lisez le début du livre...
L’histoire du monde commence ainsi. Adam et Eve.
*
Je ne me souviens plus quand tout a commencé. Ce devait être en été, dièse temporelle entre les lignes de cette vie trop sage, la canicule et la sueur. Des envies d’être une autre pour une fois, oui, un besoin furibond de me mettre à nue à mon tour. Ou bien c’était en hiver, la saison lente, devant les feux de cheminée, me découvrant cette soudaine passion pour l’enfer.
A vrai dire, je ne sais plus, je ne veux même pas savoir, même pas comprendre : tout a commencé et les saisons n’auraient rien changé, que ma foutue volonté et rien d’autre.
Je suis Marion. Marion Deshayes.
Il est trop tard pour faire demi-tour, pour retourner dans l’autre peau. Ce doit être moi ce reflet, ce visage dans le rétroviseur, ce doit être moi cette fille-là désormais. J’appuie sur l’accélérateur, j’ai hâte de rejoindre mon amant, fantôme de peau qui hante mon esprit. Ce soir, je vais m’introduire sous son drap, faire comme si de rien n’était, oublier la petite fille et les s’il-vous plait. Marion Deshayes, ça vous dit quelque chose ?
Je ne le sais pas mais dans deux heures, je plongerai dans l’abyme, une fosse sans fond qui va s’ouvrir sur cette route. Je serai avalée par la terre, ensevelie, enterrée vivante. Quelle heure est-il ? Les phares surgissent des virages, les mots dans mon esprit, éblouissants de bon-sens. Nous ne sommes que des corps, rien n’a autant d’importance que le plaisir. Et que l’oubli.
En roulant vers lui, je m’oublie, j’oublie mon enfance, ma famille. J’oublie d’où je viens.
Devenir un fantôme n’a rien de terrifiant finalement. Je m’habitue à cette idée, tout est logique : dans quelques minutes, je vais franchir le cap. Je vais devenir une autre, égérie de la mort. Le top-model des cicatrices.